En savoir plus sur la bernache du Canada

Les bernaches du Canada prospèrent dans les zones résidentielles et suburbaines et peuvent parfois devenir nuisibles. Découvrez ici ce que sont les bernaches et des conseils pour éviter et résoudre les problèmes que posent ces gros oiseaux.

Les bernaches du Canada au Massachusetts

Aucun son n’évoque plus clairement l’image de la nature sauvage que le cagnardement des oies en migration. Depuis des siècles, les bernaches du Canada traversent le Massachusetts pour se rendre dans leurs zones de reproduction arctiques et en revenir. Avant les années 1930, il était rare que les bernaches nidifient ici, mais aujourd’hui, dans le Massachusetts, on peut trouver des bernaches du Canada à n’importe quel moment de l’année. En fait, dans certaines régions, les gens estiment qu’il y a trop de bernaches !

Description

La bernache du Canada est un oiseau de grande taille, pesant en moyenne de 10 à 14 livres (4,5-6.3 kg). Parmi les oiseaux aquatiques d’Amérique du Nord, la bernache du Canada est le deuxième oiseau le plus gros après le cygne. Son long cou noir et ses marques blanches sur les joues sont particulièrement distinctifs.

Cycle de vie

Les bernaches forment des couples permanents, mais si l’une d’entre elles meurt, l’autre cherchera un nouveau compagnon lors de la prochaine saison de reproduction. La plupart des bernaches du Canada ne commencent pas à s’accoupler avant l’âge de trois ans. Les femelles adultes pondent de 4 à 6 œufs par couvée. Si la couvée est détruite, les bernaches ne refont généralement pas de nid, mais lorsque deux grands oiseaux gardent le nid, les chances de réussite sont bonnes. En général, lorsque les jeunes ont entre 4 et 6 semaines, les couvées commencent à se rassembler en de grandes troupeaux. Les oiseaux non reproducteurs et les jeunes d’un an forment des troupeaux distincts. A l’automne, ils se rassemblent tous en un seul grand troupeau pour l’hiver. Il existe deux populations différentes de bernaches du Canada dans le Massachusetts. La première est la population migratrice qui y transite au printemps et à l’automne. Le Massachusetts est l’une des nombreuses aires de repos de ces oiseaux migrateurs. La seconde est la population résidente : les descendants des bernaches captives utilisées par les chasseurs de gibier d’eau. Lorsque les appelants vivants ont été interdits dans les années 1930, de nombreux oiseaux captifs ont été relâchés dans la nature. Sans modèle de migration, ces bernaches ont commencé à nidifier. Dans les années 1960 et au début des années 1970, MassWildlife a déplacé des bernaches de la côte vers le centre et l’ouest du Massachusetts, au grand plaisir des chasseurs et des non-chasseurs. Personne ne s’attendait à l’explosion démographique qui a suivi. Bien que MassWildlife ait enregistré des bernaches vivant jusqu’à 22 ans à l’état sauvage, 60 % des bernaches vivent 4 ans ou moins, et seulement 10 % vivent au-delà de 8 ans. Les bernaches des zones urbaines ont tendance à vivre deux fois plus longtemps que celles des zones plus rurales.

Alimentation, habitudes et habitat

Les bernaches se nourrissent principalement dans les hautes terres. Les pelouses des maisons, les terrains de golf et les parcs tondus bien arrosés, fertilisés et au bord de l’eau constituent une excellente source de nourriture. Dans les zones suburbaines, il y a peu de prédateurs naturels. Les bernaches nichent alors sur les terriers de rats musqués, les huttes de castors et les touffes d’herbe ainsi que sur les îles des réservoirs, où les défenses territoriales s’estompent et où les bernaches nichent à quelques encablures les unes des autres.

Conseils pour les résidents

L’augmentation du nombre de bernaches s’accompagne de problèmes, notamment en ce qui concerne leurs fientes. Les bernaches du Canada produisent entre une demi-livre et une livre et demie (225-680 g) de fiente chaque jour. Aujourd’hui, les bernaches sont présentes sur les terrains de golf, dans les potagers, et au-dessus des bancs de coquillages, ainsi que sur les pelouses, les plages, les réserves d’eau et les tourbières à canneberges. Voici quelques suggestions pour éviter ce désagrément. Gardez à l’esprit que la persistance et une combinaison de tactiques permettront d’éviter que les bernaches ne deviennent des animaux nuisibles.

Ne nourrissez pas les bernaches

Les bernaches (et les canards) se concentrent là où les gens les nourrissent. Le nourrissage encourage les oiseaux à rester au même endroit et à former des troupeaux dont la taille ne peut être supportée par l’habitat. La qualité de l’eau peut en souffrir. Le nourrissage rend les bernaches moins méfiantes à l’égard de l’homme. Il est dans l’intérêt des oiseaux de renoncer à leur donner de la nourriture.

L’effarouchement

Installer des fanions, attacher des assiettes à tarte en aluminium le long de cordes et utiliser des épouvantails peut aider à éloigner les bernaches d’une zone jusqu’à ce qu’elles apprennent que ces objets ne constituent pas une menace. Les leurres de cygne ou de coyote au corps entier fonctionnent parfois parce que les bernaches les perçoivent comme des menaces. Il est important de déplacer les leurres périodiquement, sinon les bernaches se rendront compte que les leurres ne sont pas réels. Pour une approche plus active, essayez de marcher vers les oiseaux et de faire claquer une nappe. Les chiens entraînés sont particulièrement efficaces. Les bruits forts peuvent également fonctionner, mais les bernaches peuvent s’adapter au bruit.

Les barrières

Quand elles sortent de l’eau, les bernaches se dirigent à pied vers leurs sites d’alimentation et volent rarement au-dessus d’une clôture, en particulier pendant la période de mue (été) quand les oiseaux sont incapables de voler. Un grillage léger de 3 pieds (30 cm) est une barrière efficace. Les bernaches aiment pouvoir voir autour des obstacles, aussi la plantation d’une haie ou le fait de laisser une large bande de végétation non coupée entre l’eau et l’herbe tondue crée une barrière naturelle qui ne demande que peu d’entretien.

Perturbation de la reproduction

Si vous détruisez ou prenez les œufs d’un nid, les oies continueront à pondre et à remplacer les œufs manquants. Il est illégal de détruire les œufs de la plupart des espèces d’oiseaux, y compris les bernaches du Canada.

Vous pouvez faire une demande de permis spécial pour stériliser des œufs ou détruire des nids de bernaches se trouvant sur votre propriété (le formulaire de demande de permis se trouve ci-après).  La stérilisation consiste à secouer, percer ou congeler les œufs et à les remettre dans le nid. La méthode la plus simple et la plus courante consiste à tremper les œufs dans de l’huile de maïs. Briser les œufs est souvent inefficace car les bernaches vont simplement pondre plus d’œufs.

La présence de bernaches du Canada n’est pas une raison suffisante pour obtenir un permis de stérilisation des œufs. Il doit y avoir une justification raisonnable pour stériliser les œufs, comme des dégâts matériels.

La chasse

Les bernaches du Canada sont des oiseaux importants et précieux au Massachusetts, pour lesquels une saison de chasse réglementée et un programme de gestion ont été mis en place. Même lorsque les bernaches sont découragées par les tactiques susmentionnées, elles peuvent se déplacer ailleurs et causer des problèmes à d’autres endroits. Pour atteindre un niveau de confort raisonnable à la fois pour les bernaches et pour les gens, le nombre de bernaches doit être réduit. On chasse les bernaches depuis des siècles et leur viande savoureuse est très appréciée. La période et la durée des saisons de chasse, le nombre d’oiseaux pouvant être prélevés et les méthodes de chasse sont strictement réglementés. En 1995, le Conseil des Pêches et de la Faune Sauvage du Massachusetts a institué des saisons de chasse à la bernache « précoce » et « tardive » spécialement conçues pour réduire la population de bernaches résidentes, en autorisant la chasse en septembre, avant le passage des oiseaux migrateurs, et de fin janvier à mi-février, après le départ des bernaches migratrices vers le sud. Les bernaches résidentes sont également chassées pendant la saison normale de chasse au gibier d’eau. Des études récentes indiquent que pour contrôler les populations, il faut prélever au moins 30 à 35 % des oiseaux chaque année. A l’heure actuelle, le taux de prélèvement par la chasse est d’environ 25 %. Certains arrêtés municipaux interdisent effectivement la chasse, créant par inadvertance des « sanctuaires » qui permettent la constitution de troupeaux. Parmi les solutions créatives permettant de chasser les bernaches en saison, citons : les clubs de golf et les hippodromes qui invitent les chasseurs de gibier d’eau sur leurs terrains à des heures désignées ; les villes qui travaillent en réseau avec les clubs sportifs pour trouver des chasseurs de gibier d’eau pour chasser sur les terrains et les réservoirs municipaux dans le respect de certaines directives ; et les propriétaires terriens qui ouvrent leurs terres aux chasseurs désireux de respecter les restrictions imposées par ces propriétaires.

Si vous rencontrez des problèmes avec les bernaches du Canada ou si vous avez des questions, contactez le bureau MassWildlife le plus proche.